Chaque établissement est soumis à des évaluations externes pour renouveler son autorisation pour accueillir des usagers dans les meilleures conditions. Les résultats de l’évaluation externe, qui se déroule tous les 5 ans, conditionnent le renouvellement de l’autorisation.. L’Institut Don Bosco a choisi, parmi une liste publiée par la Haute Autorité de Santé, plusieurs cabinets pour l’ensemble des établissements. Concernant la plateforme MNA 19, premier établissement à réaliser son évaluation externe, le cabinet Réalité et projets a été retenu. Basée sur des critères précis, l’évaluation externe s’appuie sur le nouveau référentiel national paru en mars 2022, commun à tous les établissements et services sociaux et médico-sociaux.
Tous les professionnels de l’établissement, accompagnés par le siège de l’association, ont participé activement à la construction du projet d’établissement et à la structuration de leurs process et de leurs outils.

Une évaluation externe préparée en équipe

Le Directeur de la plateforme MNA 19, Sliman Miloudi, a été le chef d’orchestre pour la première autoévaluation, accompagné par Lucile Cacot, responsable qualité, Florence Ramat, conseillère technique et Bénédicte Maury, conseillère technique qualité.
Dès le mois de juin, Sliman Miloudi a construit un plan d’actions pour la préparation de l’évaluation externe, où les professionnels et les jeunes étaient au centre du projet. Différents ateliers ont été organisés pour la rédaction du projet d’établissement. Les thèmes abordés reprenaient les critères impératifs de la Haute Autorité de Santé suite à l’autoévaluation réalisée en groupe de travail. C’est à partir de cette base que les professionnels ont développé un plan d’amélioration continue de la qualité avec des objectifs d’amélioration, des modalités et des actions à mettre en œuvre en amont.
C’est autour d’un planning de travail précis que différents thèmes ont été abordés, puis les idées mises en commun :
 1 – Les outils de la loi 2002 (règlement de fonctionnement, livret d’accueil, DIPC,…)
 2 – Adapter les moyens logistiques aux besoins d’insertion du public
 3 – Favoriser le service d’accès de soin en santé
 4 – Anticiper et préparer la sortie dès l’arrivée du jeune
 5 – Mettre en œuvre les dispositifs de participation des jeunes

Perspectives 2024-2028, des objectifs et une direction

Ce premier travail a permis de dégager les grandes thématiques et surtout de les planifier grâce à la construction de fiches d’actions à mener à l’échéance 2024-2028.
La mise en œuvre dès 2024 de certaines actions, notamment avec la loi du 2 janvier 2002, a lancé les éducateurs dans un important travail de rédaction, de présentation et de signatures de tous les outils à destination des jeunes dont ils sont référents. Pour installer un process pérenne, un manuel de méthodologie pour accompagner les éducateurs a également été créé.
Aujourd’hui, ils ont comme ligne directrice, un plan d’amélioration continue de la qualité. Chaque action a une échéance, ils se réunissent pour faire le point sur l’état d’avancement des actions chaque début de mois.
Cela représente 54 actions à mener d’ici 2028.

« Toutes les actions inscrites sont réalisées en temps voulu. Nous sommes à jour et nous arrivons à suivre le planning avec les objectifs fixés préalablement avec l’équipe. » Sliman Miloudi

L’impact de l’évaluation externe sur les professionnels 

La préparation de l’évaluation avec la dimension du travail à accomplir pour les professionnels a généré un peu de stress. Lorsque l’évaluation est arrivée, ils étaient prêts.
Lors de l’évaluation, ils se sont rendus compte que le retour des professionnels du secteur était très positif avec la reconnaissance de leurs bonnes pratiques.
C’est notamment le travail sur le développement des relations sociales et affectives, grâce aux partenariats avec des associations locales, qui a été salué et qui a même bénéficié de la cotation « * » : la plus haute cotation synonyme de pratique optimisée. Le soutien et l’accompagnement de l’usager dans son parcours scolaire et professionnel, a également était souligné grâce au partenariat avec l’Éducation nationale. Trois jours par semaine, des intervenants donnent des cours de FLE au collège. Ils prennent en charge les jeunes MNA accueillis qui ne peuvent pas suivre toutes les matières et des bénévoles interviennent aussi dans l’établissement.
C’est aussi le partenariat santé qui a été remarqué comme une excellente pratique. L’équipe a été à l’origine de la création d’un cabinet de consultation via une convention avec un médecin à la retraite. Il intervient une fois par semaine gratuitement. Cela permet aux jeunes de pouvoir accéder à une consultation médicale dans un délai raisonnable.

Ce que le travail de l’équipe pour la préparation d’une évaluation externe a permis, c’est la réassurance, la prise de conscience de la qualité du travail fourni. L‘appui technique de la direction de projet a également permis d’accompagner l’équipe de façon très positive et structurée.

Un projet novateur se dessine pour 2024…

En 2024, ils envisagent de changer de locaux, de monter une épicerie solidaire et une « vesti’boutique ».
L’épicerie solidaire serait à destination des jeunes qu’ils accueillent. L’idée est que chaque jeune vienne prendre des denrées étiquetées, moins cher qu’en supermarché. Ils auraient ainsi plus de nourriture pour un même budget. Pour la « vesti’boutique », ils pourraient s’approvisionner en vêtements gratuitement grâce aux dons.

Des projets novateurs qui promettent une belle dynamique sur la plateforme MNA de Corrèze !

Prochaine destination, Saintes et La Rochelle pour l’évaluation externe de la plateforme MNA 17 !